ÉQUINOXE D’AUTOMNE 2024
#27
UNE MISE SUR ORBITE
GARE SAINT-DENIS PLEYEL
Saint-Denis, FRANCE
8’18’’ Concepteurs lumière de l’équipe
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Société du Grand Paris
MAÎTRISE D’ŒUVRE
ARCHITECTES MANDATAIRES
Kengo Kuma & Associates
PAYSAGISTES
AC&T Paysages et Territoires
ÉCONOMIE DE LA CONSTRUCTION
LTA
BET
EGIS
Dans le cadre du « Grand Paris », la Gare de Saint-Denis Pleyel se révèle en tant qu’équipement phare et central du grand Nord Parisien.
La « lanterne » – Image de la gare pour les niveaux en superstructure – représente un outil scénographique à part entière : centralité forte au pied du forum urbain, elle est asservie à la lumière naturelle ; répondant également au principe de cycle circadien, elle est en lien avec l’atrium en cœur de gare.
Le contact avec l’extérieur est double. L’un depuis le parvis, l’autre depuis l’atrium. Depuis l’esplanade urbaine, le bâtiment se donne à lire avec une grande générosité par sa lumière contenue qui se diffuse à travers les filtres bois. Ces épines verticales jouent un rôle prépondérant dans le rapport entre intérieur et extérieur. Ils se lisent à contre-jour et expriment cette intériorité sans bloquer la lumière. En continuité, le grand déroulé, composé d’emmarchements et de rampes, accentue, de nuit, la silhouette architecturale de l’édifice. La lumière réfléchie par le sol clair valorise, de surcroît, la matérialité de la casquette qui ceinture la gare.
L’atrium, quant à lui, est un espace central offrant un puits de lumière du jour agréable. Le temps de montée et/ou descente s’apparente à une transition presque contemplative, à une séquence quasi aérienne. C’est aussi un espace où le voyageur fait l’expérience de la nuit. L’éclairage par projecteurs, placés en partie haute sous verrière, dévoile la teinte, la texture et le jeu d’orientation des lames bois. Ce relais à la lumière du jour donne à lire le volume central de la gare.
Mis en lumière par « touches », l’éclairage des espaces intérieurs se traduit par de grands luminaires diffusants intégrés entre lames de plafond, ajoutant du rythme à la nappe ondulante architecturale et dessinant les axes de circulations. La lumière est ici pensée comme un signal ; sa fonction est de guider visuellement tout au long du parcours voyageurs en révélant le matériau bois, élément fondateur du projet architectural.
UN NOUVEAU CHAPITRE
BIENVENUE AU SUPER WA
Marseille, FRANCE
Nouvelle adresse pour Marseille, au sein de la manufacture de villes et paysages \/\//\.
Un cadre exceptionnel niché en plein cœur du 5ème arrondissement de Marseille, où tout un écosystème de professionnels cohabite : urbanistes, paysagistes, architectes, architectes d’intérieur, ingénieurs, photographes et… concepteurs lumière !
UNE NOUVELLE HISTOIRE
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE
Nantes, FRANCE
8’18’’ Concepteurs lumière de l’équipe
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Nantes Métropole
MAÎTRISE D’ŒUVRE
ARCHITECTES MANDATAIRES
Moatti-Rivière
SCÉNOGRAPHES
La fabrique créative
La lumière symbole de la richesse intérieure
En déambulant le soir, rue Voltaire, on perçoit d’abord, de loin, une lumière chaude qui irradie doucement entre deux façades. Puis, en approchant, émergent les deux grands mâts qui cadrent les emmarchements mis en lumière tel un tapis. L’édifice apparaît alors, son image est celle de la lumière qui s’échappe, perçue au travers des ouvertures de l’architecture. Un socle patrimonial sur lequel est posée une coiffe contemporaine en bois, éclairée de l’intérieur. Un lieu habité, accueillant, qui invite à entrer. Voici la nouvelle entrée du Muséum.
L’œil est guidé, le paysage lumière se construit. L’appel du mur du hall qui raconte les arches de l’entrée par un jeu de contre-jour incite à monter l’escalier et à passer les portes. Face à nous apparaît alors le squelette du tyrannosaure. Il est éclairé en contre-plongée par une lumière légèrement dramatique qui accompagne le sens du regard de bas en haut.
En avançant vers ce « géant » on découvre l’accueil, via une lumière zénithale. C’est un soleil humble au service de la lecture du lieu. Au travers de la coupole, la structure et les lames bois de la verrière et de l’étage sont visibles grâce à une mise en lumière indirecte douce et uniforme.
Plus loin, le visiteur perçoit l’axe menant à travers le bâtiment jusqu’au square ; le parcours est rythmé par la lumière et mène à la nuit du paysage, à la forêt. Mais l’œil est avant tout conduit vers l’escalier monumental au sein duquel s’enroule un fil de lumière, soulignant l’architecture avant de se répandre sur le plateau muséographique ; il suit les garde-corps et en assure ainsi une luminance de circulation confortable et qualitative.
Partout le public se sent bien. Les niveaux d’éclairement sont adaptés aux usages, les teintes chaudes. Les notions d’accessibilité et de confort sont centrales dans notre approche. La lumière est au service d’une narration, elle prend sa part dans l’émotion nécessaire.